

Maya Nikolova
Démarche artistique
Je m'intéresse à l’assemblage depuis plusieurs années. La peinture à la brosse et les autres moyens standards me sont insuffisants. Pour dessiner, au lieu de peinture, j’utilise de serviettes en papier de toutes sortes. La serviette amène son propre dessin et en superposant les fines couches, je crée un fond riche, je crée mon propre dessin. J’y ajoute des moments graphiques, des détails fins comme au lieu de crayon j’utilise de serviettes en papier entortillées, des cordes, des tricots et différents épaisseurs et couleurs de fil de fer.
J’aime utiliser l’espace à 3 dimensions et combiner de matériaux différents - morceaux de métal rouillé, bois de mer, coquillages d’escargot, tricot fin tricoté à la main, vielles photographies, feuilles mortes taillées par la nature de manière qu’elles sont devenues des chef-d’œuvres elles-mêmes... Je recycle les vieux objets pour leur donner une nouvelle vie. Une fois rejetés et hors d’usage, ils sont “morts” dans un certain sens. Je les fais renaître et je les transforme en une sorte de poésie visuel. Je trouve provoquant (pour moi et pour le public) d’emmener l’objet de l’utilitaire vers le poétique et de cette manière de créer des opportunités de lecture à plusieurs niveaux ;
papier et bois ;
lisse et relief ;
blanc-gris ou des couleurs vives ;
la douceur de fil de coton et la dureté de fil de fer ;
chaud et froid ;
image fluide ou souvenir concret ;
Les souvenirs de mon enfance m'influencent, m’inspirent et me guident
dans le processus de création.
​
​
La conception et l’improvisation cohabitent dans mon travail. Je vous ouvre la porte et je vous laisse d’entrer dans un monde plein de fils qui m’enveloppent comme une toile d’araignée.
Certains œuvres sont conçus avec une conception préalable, avec des croquis et le résultat est connu dès le début. D’autres sont entièrement résultat de l’improvisation et ils s’achèvent au fur et au mesure du travail. Dans la composition je mélange l’abstraction et le concret et j’utilise différentes textures pour créer le rythme propre de chaque tableau. La lumière joue un rôle crucial pour certains œuvres, soit elle achève le dessin et pose la touche finale, soit elle le lave et même anéanti.
….la fragilité,
la souplesse, la délicatesse,
l’espoir et de désirs ;
l’obscurité ;
et l’éclate de joie….
Dans mon travail je m'intéresse plutôt à l’émotion et non à l’anatomie. J’aime provoquer l’imagination du spectateur et j'espère pouvoir inciter un dialogue avec continuation. J’espère pouvoir toucher au sublime, évoquer de sentiments et d'émotions.
Laisser au public la liberté d’interpréter les non-dit, de faire de la libre association d’idées, lui permettre de ressentir ce qui n’est pas explicitement montré, c’est mon souhait le plus cher.